o°O-Pensionnat-Chibi-O°o
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"Et puis d'abord, tu sers à rien, Dieu." [PV kasumi]

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Message par sabako misoko Mer 10 Sep - 11:06

Vous savez, lorsque vous êtes assis sur votre lit, regardant dans le vague, avec une sensation de vide à l'intérieur... Vous n'avez envie de rien, vous ne faîtes rien, vous attendez juste qu'il se passe quelque chose... Vous pourriez rester comme cela pendant des heures, et la mélancolie étouffe peu à peu votre coeur, si bien que vous trouvez de moins en moins de raisons de vous lever et de vous occuper n'importe comment plutôt que de rester dans cette passivité lugubre...
Le garçon savait bien que cela ne lui apporterait rien de bon, lui qui était optimiste de nature, mais il ne trouvait pas la force de sortir, ou bien d'attraper son téléphone. Il savait que parler à quelqu'un ferait inexorablement jaillir les larmes...
Il avait le coeur gros en pensant à sa famille, et rien qu'à l'évocation du visage de sa mère une boule se formait dans sa gorge. Il était dans sa chambre. Les volets à demi-fermés laissaient à peine passer la lumière froide de cet après midi d'hiver, dans un coin sa valise recouverte de vêtements, le lit défait, le blondinet dessus... Il n'avait pas rangé ses affaires dans les armoires. Ce n'était pas chez lui ici, et cela ne le serait jamais.

La séparation était dure...

Il n'avait pas mangé de la journée, il n'avait pas d'appétit, il ne s'était pas rendu en cours comme il était sensé le faire. A vrai dire, il n'était pas sorti de sa chambre, et portait encore son pyjama composé d'un pantalon de sport et d'un tee-shirt large sur lequel était représenté un nounours avec un bonnet de nuit. Il n'avait rien fait de la journée, simplement resté assis sur son lit, à être triste.

Il attrapa son oreiller, et le serra contre lui, très fort. Maman. Une larme dévala sa joue en silence.

Pourquoi, pourquoi, pourquoi! Pourquoi Dieu t'a fait ça. Et puis d'abord, tu sers à rien, Dieu.

Une autre larme.

Il revoyait le doux visage de sa mère, celle qui riait avec eux lors de leurs jeux d'enfants, qui les prenait dans ses bras pour les consoler, et qui savait toujours dire les mots qu'il fallait. Maman. On n'avait qu'une mère au monde, et il ne voulait pas perdre la sienne... Un sentiment d'injustice lui laissait un goût amer dans la bouche. Il n'y avait personne contre qui se battre, il ne pouvait pas la défendre! ... A quoi cela servait-il d'être un homme si on était incapable de protéger ceux qu'on aimait?
Il enfouit son visage dans l'oreiller.

-Biiip- Vous avez un nouveau message

Il tendit la main, tatônna un peu puis finit par attraper son portable, et releva la tête.

sabako-kun,
j'espère que tu vas bien!
Je suis arrivé hier dans mon pensionnat, les gens ont l'air sympa,
et il paraît que la cuisine est bonne.
Je t'embrasse
=)


Les lèvres du garçon s'étirèrent pour former l'ébauche d'un sourire. Sa petite amies trouvait toujours le moyen de penser à manger... Au moins, il allait bien, c'était le principal.
Après un suprême effort de volonté, sabako se leva, son coussin à la main, cheveux ébouriffés, yeux rougis d'avoir pleuré, reposa son téléphone sur la table de nuit, et resta quelques secondes indécis. Le message de sa petiite amies lui avait au moins permis de se ressaisir un instant, et maintenant qu'il était debout, il fallait vite qu'il fasse quelque chose avant de retomber sur son lit comme une poupée désarticulée. Il ouvrit la porte de sa chambre sans un regard en arrière, et partit droit devant lui.

Mais qui est donc ce garçon blond qui ne semble pas trop savoir où il va, pieds nus, en pyjama, avec un oreiller dans les bras? Il a l'air perdu, il regarde autour de lui, et finit par disparaitre au détour du couloir.

Là, il y avait une porte entrouverte, de laquelle émanait un peu de chaleur. Les couloirs n'étaient pas chauffés; il n'avait pas ses chaussons, il avait froid; il poussa la porte. C'était une pièce spacieuse qui offrait aux visiteurs plusieurs canapés et fauteuils autour de tables basses; une flambée ardente dans la large cheminée chauffait la pièce. Ses pieds s'enfonçaient un peu dans le tapis aux couleurs bordeaux et aux motifs fleuris, c'était doux... Il y avait une grande fenêtre avec vue sur les jardins du pensionnat, que le ciel gris attristait un peu; encadrée par d'épais rideaux rouges foncés. Dans un coin, une vieille bibliothèque. En s'approchant, il lut sur la côte des livres soigneusement rangés: L'île au Trésor, Comment s'occuper de votre hamster, Le pudding en trois leçons, Don Quichotte de la Mancha... Il passa un doigt sur la couverture du premier ouvrage. Il aimait lire, c'était une manière de rêver, aussi...
Il prit le livre, et passa devant un tableau qui représentait une scène campagnarde. Il s'attarda quelques instants à le regarder, puis poussa un lourd fauteuil confortable près de la cheminée, et s'installa dedans, le bouquin sur l'accoudoir, jambes repliées contre lui, son oreiller dans les bras. Il replongea à moitié son visage dans le coussin, ne laissant dépasser que ses yeux clairs pour regarder mélancoliquement les flammes danser dans l'âtre.
Cette pièce lui plaisait beaucoup, elle avait quelque chose de chaleureux...

Il jeta un regard à L'île au trésor, mais ne fut pas tenté de l'ouvrir. Il n'avait envie de rien, pas même de lire... La chaleur du feu était agréable, il ne bougeait plus; comme les chats roulés en boule à côté de la cheminée qui dormaient avec un air satisfait au coin des moustaches.
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Message par Invité Mer 10 Sep - 11:17

[put** sabako c'est koa ses long sujet xD]

Non loin du dortoir des garçons, en fait, plus précisément dans celui des filles, dans une chambre des plus banales, une demoiselle à la chevelure détachée et ondulée car pour cause, elle avait pris l'habitude de la tresser continuellement, détacha ses yeux de son ouvrage qu'elle avait commencé récemment. aucune exprésion sur son visage bien qu'elle n'en pensait rien. Son état d'esprit de ces derniers jours n'était si florissant que cela, et rien ne l'aidait à y voir plus clair. Elle était aussi perdu qu'un chaton en perdition dans les rues de Londres, et abandonnant sa lecture ainsi que sa gaieté, elle jeta un regard vers le paysage qui apparaissait de derrière la fenetre. Un jour, son défin frère lui a dit que l'environnement était le reflet de l'âme, alors peut-être n'avait-il pas tort et qu'à force de ne voir que du gris, ses pensées se noirciraient comme un croquis sous un fusain.

Elle repensa à son visage d'intellectuel, à ses manieres délicates, à ses gestes attentionnés et à ses agissements si réfléchis lorsqu'elles la concernaient qu'elle en pleurait presque d'attendrissement. Imaginer sa voix, était comme s'infliger une blessure impossible à cicatriser. Son parfum, elle croyait le sentir et ses narines se sentirent flattées par une effluve inventée de toute pièce par l'esprit enfantin qui, avide d'affection et de tendresse, s'imaginait le plus de visions possibles pour qu'elles se matérialisent. Au bout du compte, énervée, kasumi se redressa sur son séant et abandonna la rassurante chaleur des couvertures. Un peu imbibées de larmes, elle les laissa sécher sans prendre le temps de les étirer, et de ranger convenablement sa chambre. Débraillée, son pantalon kasumi ainsi que ses cheveux complètement détaché, son T-shirt noir faisant office d'habits de nuit absorbant la température de ces derniers jours pour lui rappeler qu'elle était en vie, elle sortit de son antre.
Sans oublier son livre sur sa table de nuit, elle parcourut en chaussettes l'ensemble du pensionnat comme si elle était chez elle, chose qu'elle aurait voulu.
la chambre dans lequelelle avait emménagé et elle s'imagina en train de parcourir ses corridors, tandis que des pensionnaires, interrogés par ce cadavre ambulant la montrèrent peu discrètement du doigt. En entendant leurs ricanements, elle s'extirpa de ses rêveries et s'arrêta soudainement, comme éprise d'un sentiment de vérité. Elle secoua brusquement son visage, réalisant qu'elle avait omis de tresser ses cheveux. Elle aspira à faire marche arrière lorsque, soudainement, elle pressentit une chaleur avoisinante, très proche d'elle et qui chatouillait ses pieds presque nus, à peine recouverts d'un tissu.


Deux minutes plus tard, nous la retrouvions en face de la bibliotaique qui constituait le pensionnat, et lui offrait un atout charme. La pensionnaire s'arrêta devant la porte d'entrée entrouverte, intriguée d'apercevoir l'un des fauteuils déplacé, en constatant que quelqu'un d'autre s'était installé à sa convenance. Elle y pénétra avec hésitation et s'approcha à pas feutrés de l'inconnu qu'elle surprit presque roulé en boule, comme un félin, au fond d'un fauteuil aux accoudoirs épais et douillets. il paraissant si triste, tout comme elle en un sens, sauf que lui,avait le courage de le 'réaliser.

Sur un ton qui se voulait rassurant, ses yeux bleu ravivés par les flammes de la cheminée, posés sur sabako, celui dont elle ne connaissait pas les tracas, elle déclara:

"dit? est-ce que je vous dérange? Vous me semblez bien mélancolique, bien triste. J'espère vous apporter un peu de réconfort, si cela n'est pas trop indiscret..."

Elle en abandonna son but premier qui était de se détendre dans la bibliotaique, afin d'achever son livre désormais déposé sur une table basse, non loin de la, et disposée maladroitement. Une nouvelle rencontre allait avoir lieu dans le pensionnat chibi, et elle concernait de près ou de loin, deux personnes pour qui la famille avez un diférant sence son sance a elle était.. je déteste ma famille mais lui il l'adoré...
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Message par sabako misoko Mer 10 Sep - 11:27

Le blondinet émergea à peine en entendant une voix douce qui semblait provenir de derrière le fauteuil. Elle ne s'adressait certainement pas à lui; qui aurait bien pu vouloir lui parler? Son regard azur ne voulait pas s'échapper des flammes dansantes, de cette chaleur qui à défaut de son coeur réchauffait au moins un peu son corps frileux. Les crépitements du foyer comblaient le silence... Il se sentait presque bien... presque.

L'oreiller recueillit un soupir; l'adolescent s'enfonça un peu plus dans le fauteuil. Il se rendit soudain compte que la voix n'avait pas eu de réponse, depuis tout à l'heure. Peut-être qu'elle parlait toute seule, après tout, ce n'était pas son problème...
Mais la curiosité le poussa tout de même à pivoter vers la droite, sans se séparer de son cher coussin. Ses yeux s'agrandirent en découvrant une jeune fille qui se tenait là, et qui visiblement attendait depuis quelques minutes qu'il daigne lui accorder une réponse. Il ne put que rester plusieurs instants à la regarder d'un air étonné, sans vraiment savoir quoi faire. Qu'avait-elle dit, au juste? Etrangement, il se le rappelait, c'étaient les premières paroles qu'il entendait de la journée. Elle l'avait appelé “dit?"et puis... cela se voyait donc qu'il était triste... C'était tout de même gentil de sa part, mais il ne savait que lui dire.
Il leva la tête juste le temps de laisser échapper un faible:

-gomen...

et replongea dans son coussin. C'était une jolie fille au cheveux violet avec de grands yeux bleu claire, qui semblait en pyjama elle aussi, avec de longs cheveux ondulés et l'air gentille . Il se demandait bien pourquoi elle avait pris la peine de s'intéresser à lui... Ca voulait dire quoi, “dit?”? Il n'était pas très doué en langues étrangères. Le pensionnat accueillait des gens de toutes les nationalités: elle devait être européenne...
Peut-être attendait-elle qu'il lui explique, qu'il lui raconte...? Déjà qu'il ne se sentait pas en état de parler, se confier à une inconnue lui paraissait au dessus de ses forces.

sabako n'avait pas encore d'amis dans ce pensionnat apars une jeune fille nomé haruna, et sa seule source de compassion semblait être son oreiller. La tendresse de sa famille lui manquait cruellement... Les sourires quotidiens n'étaient plus là pour donner ce petit quelque chose de gai à la journée, et... Sa gorge se serra à nouveau. Non, il ne fallait pas qu'il pleure...
Il avait envie qu'elle le laisse tranquille, qu'elle s'en aille, pour qu'il puisse rester à nouveau près du feu sans rien faire. Il avait conscience que son attitude n'était ni ouverte ni polie; mais il n'arrivait à rien d'autre que rester comme cela, roulé en boule dans son fauteuil, avec un coussin dans les bras...

Il ne la regardait pas vraiment, ses iris azur mi-clos perdus dans le vague; mais il leva les yeux, et eut soudain envie de toucher ses cheveux, ses longs cheveux violet qui avaient l'air doux comme de la soie. Ils ressemblaient un peu à ceux de sa mère... Son bras se détacha indolemment de l'oreiller pour se tendre en direction de la chevelure de la fille, mais il ne pouvait pas l'atteindre, elle était trop loin... Il le ramena doucement contre lui, et serra le coussin de plus belle.

Pourquoi les choses ne se passaient-elles jamais comme on le désirait...

Il avait envie de pleurer, encore, mais il ne voulait pas, pas devant cette fille, cette fille qui avait les mêmes cheveux que sa mère, et qui avait l'air gentil, comme elle...
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Message par Invité Mer 10 Sep - 11:36

L'adolescente aux longs cheveux ondulés violet ne se doutait pas de l'ennui qu'elle pouvait causer que ce soit, en s'imposant, ou en était légèrement indiscrète. Ce n'était pas dans ses habitudes, pourtant, elle avait toujours été poussée à aider son prochain. C'était comme cela, car sa générosité n'avait aucune limitemême si la jeune fille avait un coeur de pierre elle ne suporte pas de voire les gens triste et il lui arrivait de sombrer dans l'ignorance pour s'en retrouver totalement égarée, dès lors qu'une personne avait trahi sa bonté. C'était un risque à prendre, mais la joponaisse ne s'en plaignait jamais, tout de meme fiere d'être ce qu'elle était depuis toute petite. Son défin frère lui reprochait très souvent sa gentillesse et se tuait à lui dire qu'un peu d'égoïsme ne faisait jamais de mal.mais cela a porté ses fruit le voila cramé avec ses parents xD Mais comment voudriez-vous laisser tout seul, dans sa tristesse, un jeune homme aussi adorable que sabako, dont kasumi surprit une reaction plutôt étrange. Il s'excusa. Elle avait beau ne pas comprendre grand chose du japonais malgré les phrases les plus célèbres, et les plus courantes, ce qui l'aidait au quotidien, elle savait ce que voulait dire "gomen", et elle ne s'en sentit que plus confuse en l'entendant.

"Gomen? Pourquoi donc, jeune homme?
Il ne faut pas s'excuser pour le chagrin que l'on dégage. Si il se voit aussi bien, c'est qu'il a besoin d'être extériorisé, et la personne concernée meurt d'envie de s'en débarrasser. Mais, libre à vous de ne pas m'en parler, après tout, je suis qu'une étrangère! Yeah, Sir, une étrangère, tout simplement..."

Après sa première replique qu'elle avait laissé s'échapper sur un ton plutot jovial et mélodieux, semblable à une rhapsodie qui raflerait les tympans d'un artiste à l'oreille musicale, le silence revint à la rescousse. L'adolescent qu'était sabako ne voulait pas se confier apparemment, et la japonaisse qui l'accompagnait s'apprêta à s'en aller en haussant naïvement des épaules quand, soudainement, l'homme eut une étrange reaction encore une fois. Son bras se souleva lentement après que kasumi eut été observée en biais, sans quelle ne s'en rende compte et les doigts longilignes du damoiseau ressemblant à un oiseau en cage, privé de sa plénitude et de sa liberté, voulurent se lier à sa chevelure. Celle-ci retombait sensuellement sur ses épaules xD, camouflant une bonne partie de sa poitrine dont Elle avait à peine remarqué cette première initiative et le voyant bouger, vint poser son séant sur l'un des deux accoudoirs du fauteuil.

Ainsi, elle était plus proche de sabako que jamais, et silencieuse, aussi droite et resplendissante qu'une poupée dont le visage de cire était illuminé par des flammes destructrices et salvatrices, montrant son dos à son interlocuteur inconnu, elle demeura immobile, semblant attendre que le temps passe. Physiquement, kasumi ne pouvait pas de défaut , , son visage marqué par la fatigue...mais d'autres details qui pouvaient paraitre dérangeants, l'embellissaient, et lui conféraient des atouts charmeurs qui en avaient attiré plus d'un, sans qu'elle n'y comprenne rien, dans son infinie innocence...
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Message par sabako misoko Mer 10 Sep - 11:56

[je ne suis qu'une étagère u___u *porte*]


La violette persistait à rester gentille, et paraissait réellement vouloir l'aider. Le garçon lui en était reconnaissant au fond de lui, mais il ne pouvait pas parler, pas comme cela. Enfin il n'y arrivait pas, plutôt. Déjà parce que sa gorge était serrée par le chagrin, et puis ce n'était scientifiquement pas possible de déballer ce qu'il avait sur le coeur à une inconnue, si gentille soit-elle.

-C'est que...
...
... ça veut dire quoi “seur”?


Il ne trouvait pas les mots. Cette fille parlait comme une adulte, et elle le vouvoyait... “jeune homme”... Les phrases trottaient dans sa tête sans qu'il y trouvât réellement une réponse... Le blond, qui serrait son coussin comme si sa vie en dépendait, ne savait pas quoi dire...
La jeune fille s'était assise sur le fauteuil, lui tournant le dos, juste à côté de lui. Il s'en voulait d'être si peu communicatif... Loin de lui l'idée de l'ignorer; il n'oserait jamais faire une chose pareille, car lui non plus ne ferait pas de mal à une mouche...
Maintenant que l'adolescente se trouvait près de lui, il pouvait voir sa chevelure soyeuse de plus près, et ne put s'empêcher de réitérer son geste. Ses doigts se posèrent doucement, et il caressa un peu les cheveux violet, comme il avait l'habitude de le faire avec sa mère.

-Ils sont doux... tes cheveux...

Il retira sa main tout à coup, comme pris d'une pudeur troublante, tandis que les coins de ses joues rosissaient légèrement. Il avait cru pendant un instant voir sa mère assise là sur le fauteuil, tout près de lui, comme si le simple contact avec les cheveux de la violette avait pu la ramener...
Il avait un peu froid, malgré la cheminée toute proche, un pyjama ne couvre pas beaucoup lors des froids après-midi d'hiver. Elle devait avoir froid aussi... Il aurait voulu mettre un manteau ou quelque chose sur ses frêles épaules, mais il ne disposait que d'un misérable oreiller...
Saisi d'une brusque envie de s'exprimer, il murmura:

-Elle est malade...

La jeune fille aux cheveux violet ne pouvait pas savoir de qui il s'agissait, mais il n'arrivait pas en dire plus, sa gorge s'était serrée à nouveau. Il détourna le regard, empêchant les larmes de lui monter aux yeux. Il n'était qu'un gamin, un gamin stupide, qui ne savait que pleurer... Les vrais hommes ne pleurent pas, lui avait-on assuré un jour. Mais sa mère, il se le rappelait, l'avait consolé en disant que les vrais hommes ont le droit de pleurer lorsque leur coeur le leur dicte...
Les yeux dans le vague, il dessinait des ronds sur l'accoudoir du fauteuil du bout des doigts.

L'après-midi était bien avancé, tous les autres élèves devaient être en cours... Tous, sauf eux. Il se demandait pourquoi elle n'y était pas allée, mais ne dit rien, de peur de lui faire de la peine si par un curieux hasard ses raisons étaient similaires...
La pièce avait quelque chose de réconfortant, vide d'écoliers bruyants et agités. Un endroit paisible pour lire, se reposer, ou bien se confier à quelqu'un de gentil...
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Message par Invité Mer 10 Sep - 14:05

Le crépitement des flammes dans la cheminée du salon persistait, et se fit plus bruyante, plus intense. Vêtue comme une plouc, et à moitié décoiffée, les cheveux de kasumi pendaient lascivement sur ses épaules, et recouvraient sa carrure chétive. Les rejetant fébrilement en arrière, elle convenait que leur douceur était très appréciée par les plus curieux. Mais il n'y avait pas que cela, car elle dégageait aussi une odeur particulière, des flagrances fruitées, parfois vahinées. On ne savait d'où pouvait provenir cette effluve qui restait constamment sur elle, même lorsqu'elle venait à oublier le lavage quotidien de cheveux.

A part ce détail, elle était une adolescente comme les autres qui se recherchait, quelques mois avant sa majorité et son entrée dans la vie active. Sauf que kasumi ne perdait rien pour attendre, et elle était tout sauf résolue à le laisser lui filer entre les doigts. Trop de souffrance encaissée pour lui, trop de sentiments remis en questions à cause de lui! Alors pourquoi devrait-elle se priver de cet amour qu'elle lui vouait, sous prétexte qu'il n'était qu'un lâche, même pas fichu de voir en face ses véritables sentiments! Même si cela concernait la chair de sa chair, il pouvait tout de meme prêter attention à ce qu'elle pouvait ressentir à ses cotés, et avoir plus de considération à l'égard de tout ce qu'elle avait accompli pour lui! Elle lui avait tourné le dos par'ce qu'il l'avait exigé, et s'était efforcé de l'oublier, là encore pour aller dans son chemin, et non parcourir le sien, à elle et elle seule! Depuis toute petite elle dépendait de cet homme qui, au fur et à mesure qu'elle se rapprochait de l'échéance, faisait de moins en moins chavirer son coeur! Effrayée à l'idée de perdre ce sentiment qu'était l'amour et l'affection, elle s'empressait de presser les évènements pour que vite, tout redevienne comme avant!

Elle n'eut pas tôt fait de sortir de ses pensées qu'un contact physique vint se rattacher à sa chevelure, peu après avoir entendu une demande bien particulière! Elle s'en souvint, elle était auprès d'un jeune homme, qu'elle ne connaissait pas encore mais qu'elle s'apprêtait à scruter pour s'en faire une relation . Pour l'instant, son but était de le réconforter et de panser ses blessures intérieures afin d'oublier les siennes, et de se négliger par la même.

"Sir, S-I-R -Elle l'épela directement- est une expression anglaise pour s'adresser à un homme. Pour une femme, on peut très bien dire Miss. En fait, à force de vivre au Japon, j'en oublie mes traditions respectives! C'est bête, vous ne trouvez pas?"

Puis, une autre réplique, bien plus étrange que les précédentes, après que le jeune homme ai fait l'éloge de ses cheveux violet. Il paraissait si triste, si indécis, que kasu' eut presque pitié de lui! Mais loin de là l'intention de le prendre en pitié, elle faillit se frapper et se jeter contre le mur pour chasser ces mauvaises pensées de sa tête. Quoi de plus ignoble que d'avoir pitié de quelqu'un? De cette façon, elle le dévaloriserait complètement et lui ôtait toute dignité! Alors, de quel droit?
Lui il souffrait et elle, elle osait penser ainsi, raisonner de cette manière! Cela ne lui ressemblait pas, et malgré le peu d'années passées chez ses parents, elle avait reçu un minimum d'éducation. L'essentiel nécessaire pour être un humain civilisé.


Elle ne répliqua plus jusqu'à ce que le silence revienne à la rescousse. Elle fut tentée d'aborder un autre sujet, mais elle préféra se taire sur la question. Finalement, elle n'y tint plus et plutôt que de rester sur ce froid, préféra faire parler d'elle pour que le jeune pensionnaire s'intéresse à autre chose qu'à des anxiétés porteuses de maux et parfois de mort.

"Au fait, je m'appelle kasumi! kasumi ityna , enchantée! Comme tu as pu le constater, j'ai des origines anglaises. En fait, je suis née à Londres. Je ne suis au Japon que depuis un an au moins! C'est court, mais suffisant avec mes racines nippones, pour comprendre la langue et m'accommoder aux traditions!"

Elle hocha positivement de la tête, tout en lançant un sourire salvateur à son interlocuteur. Que de chaleur dans cet acte, et que de spontanéité! Décidément, kasumi agissait avec naturel! C'était ce qui comptait, non? Elle en avait même oublié le vouvoiement! v_v
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Message par sabako misoko Mer 10 Sep - 15:24

Son interlocutrice lui expliqua la signification de ce mot so british, darling,
qu'était “sir”. Oh. Sa culture s'en trouvait donc quelque peu enrichie, cette
rencontre lui aurait au moins apporté cela... Mais au contraire, loin de
simplement l'avoir laissé mariner dans sa tristesse et son abattement, la jeune
fille s'employa avec la meilleure volonté du monde à lui changer les
idées.


-Miss kasumi, c'est ça?

Sa langue
s'en trouvait un peu plus déliée, et il avait relevé la tête plutôt que de
sombrer dans la douceur réconfortante mais ô combien dénuée d'affection du
coussin. Il avait malgré lui saisi cette occasion pour s'exprimer, et peut-être
malgré lui estomper quelques temps l'image maternelle...
Les demoiselles
affectionnant raconter leur vie, celle-ci n'échappant pas à la règle -sabako non
plus d'ailleurs-, la conversation s'en trouva tout de suite bien plus
attrayante, et l'attention du jeune homme s'était focalisée sur les paroles de
son interlocutrice.

-Tu as de la chance de connaître
plusieurs pays...
Comment c'est, Londres?


Le garçon aux cheveux
d'blond aurait tant aimé voyager, parcourir le monde, découvrir de nouveaux
horizons peuplés de créatures extraordinaires, et, peut-être, se trouver dans
une ville où on l'appellerait sir, S-I-R... Pour l'instant, il ne pouvait se
contenter que des récits gratifiés par les étrangers, racontant leur pays, et
ces images le faisaient rêver comme un enfant à qui l'on raconte une histoire...

Ces fantasmes expliquaient en partie pourquoi il avait la tête dans les
nuages la plupart du temps. Chose fort déconseillée, d'ailleurs, lorsqu'on monte
mais surtout descend un escalier. Il est si facile de rater une marche lorsqu'on
a la tête pleine de douces illusions aux saveurs exotiques des quatre coins du
monde...

-...moi c'est sabako!

Il
accompagna cette courte déclaration d'un sourire timide.
Le blondinet était
toujours pelotonné dans son fauteuil, tourné vers la violette, et le foyer
dispensait généreusement sa chaleur cordiale dans cette après-midi froide, dont
ils étaient tous deux protégés par l'atmosphère confinée et confortable du
salon.


-J'ai jamais voyagé. A Okinawa, une fois... mais c'était pas très
loin...
Pas comme un pays étranger. Un pays étranger, avec des gens
étrangers, une langue étrangère et tout ça...

Il n'était absolument pas
doué en langues étrangères, mais ce n'était pas grave, il se débrouillerait!
Quite à apprendre le langage des signes. D'ailleurs, ce serait plus intelligent
que d'apprendre quelque chose de différent pour chaque pays, alors que le
langage des signes est partout! Il avait trouvé sa voie. Ne restait plus qu'à se
trouver un professeur. Était-ce une pointe d'enthousiasme dans les paroles qui
suivirent? Il semblait en tout cas avoir relégué dans un coin de lui-même son
chagrin et sa solitude...


-J'voudrais aller en Suisse
:3
Parce qu'en Suisse, ils font du chocolat u__u


En quelques
instants, sabako avait réussi à atténuer son chagrin et à abandonner le contact
de son oreiller chéri... L'image de délices chocolatés avait soudain envahi son
esprit, et, si l'on avait bien regardé, on aurait pu voir deux tablettes de
Milka qui clignotaient dans ses grands yeux.
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Message par Invité Jeu 11 Sep - 11:37

sabako était tout ce qu'il y avait de plus attendrissant. Surtout ses petits yeux rêveurs, peut-être abattus par la fatigue et le chagrin, sur lesquels s'éternisa secrètement kasumi, non par intérêt mais plutot par curiosité, par envie de le connaître plus longuement. Pendant ce temps, il commençait à sortir de sa torpeur lentement mais sûrement, acceptant de se joindre à la discussion en lâchant l'affection qu'il avait éprouvé pour le coussin serré contre lui. Je suis sure que certaines enviaient cette étreinte que devait subir l'objet moelleux et carré. Mais qu'importait pour l'instant. La conversation allait de bon train, et tout comme la demoiselle ici présente, sabako ne devait pas voir une langue de bois et la déliait suffisamment pour que s'engage quelques questions. Il demanda à kasu' comment c'était Londres, et enchaîna en expliquant qu'il n'avait visité qu'Okinawa pour changer et que les pays étrangers lui étaient totalement inconnus, d'où leur appellation.

La londonienne se mit à réfléchir après avoir souri suite à la dernière réplique de son interlocuteur. La Suisse attirait beaucoup de monde pour son chocolat, cette spécialité que beaucoup devaient lui envier. Mais il n'y a rien de plus intense qu'une spécialité goûtée à son propre domicile! Les effluves chocolatées devaient être succulentes! Le seul pays étranger que kasumi ai visité fut le Japonoù elle emménagea. Elle n'avait pas vécu assez longtemps chez ses parents pour avoir l'opportunité de visiter d'autres contrées, et peut-être que sabako avait vécu une vie similaire à la sienne, en omettant le contexte du frère et de la soeur amourachés.

"Comment t'expliquer...Londres et l'Angleterre à part entière, c'est un autre monde! Les traditions y sont très différentes du Japon! Je sais que le matin, on mange très lourd, genre tu vois les oeufs brouillés ou des choses comme ça! Pour les anglais, le repas du matin est le plus important, et ils mangent peu le soir! C'est un peu le stéréotype de ce pays! Oh, et puis leurs bus à deux étages, c'est ce que j'aimais le plus! Et puis, j'allais souvent contempler l'horloge Big Ben quand on sortait en famille! C'est l'un des célèbres monuments de toute l'Angleterre, tu as dû en entendre parler non? Même qu'elle surplombe une bonne partie des villes qui l'entourent!"

Elle hocha positivement de la tête, et tenta de poursuivre dans sa lancée en abordant différents sujets.

"Par contre, il y a un pays que j'ai toujours rêvé de visiter, c'est l'Italie! En particulier la Toscane et le Nord, avec Venise, la ville des amoureux! On dit que Paris a aussi un coté romantique avec sa Tour Eiffel en pleine nuit! Mais je ne me suis jamais renseignée!"

Elle haussa curieusement des épaules et adressa un sourire rayonnant de bonté à sabako, dont elle venait d'apprendre l'identité en hochant énièmement de la tête. Elle se garda de dire qu'elle était tout simplement heureuse de le connaitre, car leur discussion animée suffisait à penser qu'aucun des deux ne regrettait cette rencontre plutôt hasardeuse, dans la nostalgie et la mélancolie : toutes ces émotions résultant du passé.


"Dommage que tu n'ai pas visité beaucoup de pays! Mais puisque les voyages ont l'air de t"intéresser, je pourrais t'emmener à Londres avec moi, si un jour je décide d'y retourner! J'ai beaucoup économisé ces derniers temps, bien que je n'ai aucun rêve à réaliser!"

Non aucun reve, ah si!
Elle rêvait de pouvoir aplatir la face de son cousin sous son poing pour lui faire comprendre à quel point l'amour ça faisait mal!
Ainsi, peut-être que monsieur daignerait accepter ses sentiments, et auraient plus de considération pour les siens?! En imaginant la scène, elle eut un rictus légèrement nerveux qui s'estompa vite fait de son doux visage humain, et féminin!
Il n'y avait rien de plus insouciant que kasumi quelques fois, et elle ne s'en rendait réellement pas compte, persuadée qu'elle avait évoluée depuis le temps, mais à en juger par son attitude, elle avait toujours ce petit quelque chose d'innocent.
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Message par sabako misoko Jeu 11 Sep - 11:43

Alors, telle le voyageur égaré qui raconte son pays avec amour, kasumi se mit à parler avec enthousiasme, abordant une foule de sujets différents ayant plus ou moins de rapport entre eux, ce qui eut pour effet de déconcerter quelque peu le blondinet lequel s'efforçait de tout retenir. Son regard angélique posé sur la jeune fille en ébullition, il ne bougeait pas, captivé par ses paroles, comme si elle avait réussi à l'enfermer dans une bulle de merveilles innaccessibles. La nourriture avait l'air d'être très importante chez les anglais.

-Il paraît que la cuisine anglaise, c'est pas... euh... enfin pas génial, quoi. Avec le pudding et les trucs gluants comme ça ><'

Son doigt continuait sa course sur l'accoudoir, traçant des sillons rectilignes dans le fin duvet bordeaux du fauteuil. Ayant proféré cette rumeur peut-être infondée, il n'osait pas la regarder directement, et feignit de beaucoup s'intéresser aux petits dessins nés de la caresse de ses doigts sur le sofa. En espérant qu'elle ne serait pas susceptible...

Ensuite, elle lui avait proposé de l'emmener à Londres. A peine quelques minutes qu'ils se connaissaient, et voilà que déjà des projets se formaient! C'était gentil de sa part. Il lui adressa un sourire timide. Sûr qu'il accepterait de la suivre, si c'était pour qu'elle lui fasse découvrir son pays! Qu'est-ce qu'il pouvait bien y avoir de bon en Angleterre... le thé?

Le blondinet pensa soudainement à autre chose, idée qui en chassait une autre rapidement; peut-être était-ce pour cela qu'il était si distrait... un on-dit survenu des profondeurs refit surface. Il tenait là une fille qui venait d'Angleterre, une vraie de vrai, alors il allait pouvoir poser la question. Il ne la laisserait pas s'échapper avant d'avoir eu sa réponse, non mais! sabako pouvait être très persuasif, quand il voulait. Torture à coup d'oreiller, vous connaissez?

-Il paraît que les français mangent des grenouilles!

Voisins de la France, les anglais devaient bien en savoir un peu plus sur cette terrible légende. Un air horrifié passa sur ses traits enfantins, comme les gamins qui se racontent des histoires qui font peur avec une lampe de poche placée sous le menton.

-C'est vrai qu'ils avalent ces pauvres petites bêtes sans défense? O____o'

Cela semblait au delà de l'entendement. Incapable de faire du mal à une mouche... pourtant il ne se posait plus de questions lorsque la viande était dans l'assiette. Mais si on l'avait abandonné en pleine nature, pour survivre il aurait préféré devenir herbivore que de sacrifier des créatures innocentes. En plus, les grenouilles, c'est vert, baveux et ça saute partout!!! ><'
Comment une ville emplie de dévoreurs de grenouilles pouvait-elle être romantique?


Le garçon s'était déjà perdu dans une conversation grenouillesque, oubliant momentanément sa peine. Il se retourna vers les flammes, hanté par la vision d'un gros crapaud dans son assiette qui lui dirait en souriant: “mange moi, mange moi!”
O___o'
Il s'aperçut alors qu'il était resté quelques minutes comme cela à rêver, ses grands yeux couleur de mer des îles perdus dans le vague, et que si kasumi avait dit quelque chose, il ne l'avait même pas entendue, la pauvre. Le cauchemar verdâtre et pustuleux s'en était allé, heureusement! C'était un vrai problème avec cet adolescent, qui partait sans cesse dans son pays lointain, là-haut chez les nuages. C'était même assez énervant alors qu'on lui expliquait son opinion depuis un quart d'heure et qu'il sortait tout d'un coup: “Tu as dit quelque chose?”
Mais difficile de ne pas pardonner au blondinet à la gueule d'ange.
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Message par Invité Jeu 11 Sep - 11:55

sabako était désormais affalée sur l'un des nombreux fauteuils en cuir disposés méthodiquement dans le salon. Sans pudeur, elle dévoila tout ce qu'elle savait sur son pays et ce fut un plaisir pour elle que de tout narrer à son nouvel interlocuteur. Bien qu'un peu rêveur et très souvent absent, elle croyait deviner quand est-ce que ce jeune homme adorable et triste s'égarait dans ses songeries lointaines. A ce moment là, sabako arrêtait son récit car elle comprenait que le chagrin dont elle ne connaissait pas les origines le hante. Elle avait connu les mêmes instants de déprime et de remises en questions, alors elle pouvait tout à fait saisir la chose. Elle n'était pas inculte et comme tout humain normalement constitué, elle avait vécu trop d'expériences intéressantes ou trépidantes pour ne pas en tirer une leçon. Mis à part le fait qu'elle était tout autant déprimée que lui, elle s'empressait de camoufler ne serait-ce qu'une petite larmouille due à la nostalgie. En repensant à son pays, elle se souvint de toute son enfance passée avec son grand-frère et leurs parents ingrats. Endoctrinés par la religion, et honteux d'avoir une fille et leur cousin dont les sentiments ambigus portaient à confusion, ils n'avaient plus jamais demandé de lerus nouvelles. Alors que son defin frère avait pris soin de leur laisser un numéro de téléphone et une adresse hasardeuse, ils n'avaient rien tenté pour leur reparler. Légèrement outrés, nos deux frères et soeurs avaient abandonné toute idée de renouer le lien qui les unissait jadis à leurs géniteurs. Ils se décidèrent à aller de 'lavant et à ne se consacrer qu'au présent. Toutefois, les questions de kasumi étaient presque trop intimes voire trop méticuleuses pour qu'elle puisse respecter ce serment.

Néanmoins, il vint un moment où ses interrogations furent plus amusantes que désolantes. kasumi ne put s'empêcher d'esquisser un sourire en parlant des français, comme des dévorateurs de grenouilles. Malheureusement pour kasumi, les français mangeaient bel et bien des grenouilles, en particulier les cuisses dont certains raffolaient. Les goûts et les couleurs, ça ne se discutait pas, cependant, les français avaient quelques fois des goûts spéciaux. Sur un ton énigmatique et tout en portant son index à ses lèvres, la londonienne s'empressa de lui répondre à l'affirmative pour ne pas laisser régner le suspens.

"
Hé bien oui, les français mangent les grenouilles,en particulier les cuisses. Y'en a qui adorent cela, même que les anglais aiment se moquer du fait qu'ils mangent les escargots. Je ne sais pas comment ils font! Moi ça me répugne!"

Son geste de main suffit à évoquer la vision d'une snobinarde délicate, à l'esprit fragile et à l'estomac faible. Une simple odeur pourrait la faire défaillir. Mais Gabby n'était pas aussi superficielle et était au contraire très naturelle, pétillante, volontaire dans tous ses actes. Elle méprisait les égoïstes et prônait pour la justice et la paix. Peut-être travaillerait-elle plus tard dans des oeuvres caritatives pour aider la planète bleue? On ne le saurait jamais avant qu'elle n'y parvienne!

"
Pour ce qui est de la cuisine anglaise, il suffit d'être anglais pour juger. Il est vrai qu'un japonais n'aura pas les mêmes avis qu'un british pur! Et puis, les spécialités culinaires sont très variées de pays en pays."

Maintenant qu'elle avait répondu à ses deux questions, elle déposa confortablement sa nuque contre le dossier du fauteuil. Son corps maigre en circonférence s'étendait lascivement sur le tissu, il paraissait plus fragile qu'habituellement et ses longs cheveux semblaient protéger sa frêle carrure. Tressés, ils conféraient une allure plus ou moins majestueuse et princière, bien que coiffée ainsi, elle faisait un peu plus jeune, plus gamine même mais cela lui était complètement égal. Elle s'appréciait et ne s'écoeurait pas en se regardant dans le miroir, c'était déjà une bonne nouvelle.

*
Je me demande ce qui le tracasse tout de même! *

En repensant à cela, elle dévia ses mirettes en sa direction et lorsqu'il la surprendrait en train de rêver, elle s'excuserait platement. Sûrement qu'elle réagirait ainsi, puisque tels étaient les principes de kasumi. S'excuser lorsque l'on se savait en faute, et faire preuve de gentillesse et de loyauté dans n'importe quelles circonstances. Même si cela semblait hors sujet et hors contexte, il était important de le spécifier. Après tout, n'était-elle pas une ancienne de ce pensionnat? Elle avait son mot à dire et devait s'imposer pour montrer qui elle était réellement. Il n'était pas nécessaire de se voiler misérablement la face.

Finalement, elle se plaisait à regarder le visage de sabako, sans que cela ne soit justifié. Elle aimait se perdre dans ses yeux océaniques à l'intérieur desquels elle crut voir l'infinité des mers recouvrant cette planète. Elle aimait, elle appréciait tout simplement et elle adorait cette sensation. Toujours ce même sourire séparant ses lèvres, elle triturait quelques mèches à l'extrémité de sa natte viollette. Inconsciemment.
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Message par sabako misoko Sam 13 Sep - 10:34

Des escargoooots T_________T Les français étaient vraiment tordus, et d'un coup sabako n'avait plus tellement envie de visiter le pays de Molière. Il y avait sûrement des chances pour qu'ils soient cannibales, tant qu'on y était.

Il écoutait plus ou moins attentivement son interlocutrice, qui s'était vautrée confortablement sur le fauteuil. Elle avait raison après tout, pourquoi ne pas prendre ses aises? Cependant, l'adolescent ne semblait pas résigné à abandonner son cher coussin. Il se résolut donc à se laisser aller contre le dossier moelleux, face à la cheminée. Il ne savait plus trop quoi dire à présent. Il n'avait pas envie de parler de lui, et avait le curieux sentiment que sa compagne non plus...
Lorsqu'il tourna la tête en sa direction, il la surprit en train de l'observer depuis quelque minute, et rougit un peu. Il n'avait pas l'habitude.


Comme le silence s'installait, sabako saisit le livre qu'il avait emprunté en entrant. Mais l'envie de lire ne se faisait plus sentir, et il ne voulait pas s'occuper tout seul dans son coin en laissant de côté la violette.
Tandis qu'il réfléchissait à lancer de nouveau la conversation, car il aimait écouter les autres malgré le fait qu'il n'en aie pas toujours l'air. Quand soudain, sous ses yeux consternés, dépassant du fauteuil, surgit quelque chose de long et de poilu, se balançant avec enthousiasme de gauche à droite.

O__o'

La chose passa devant lui sans s'arrêter, puis continua son chemin en direction de kasumi. Avant qu'il aie pu faire quoi que ce soit pour la prévenir, la boule de poils sauta avec entrain sur le ventre de l'adolescente et se mit à le lui pétrir en ronronnant comme un moteur bien huilé, de la manière que font les chats avec leur mère lorsqu'ils sont contents.Au moins, l'agresseur n'était pas trop agressif.

-Tu viens de te faire un nouvel ami, on dirait...


[bon, wala, saycourt, tant pis x)]
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Message par Invité Lun 15 Sep - 13:52

[say court mais say bien! C'est le plus important! =) ]

Le silence s'était installé entre les deux pensionnaires, et il fallait l'avouer, c'était un peu plus agréable quoique plus préoccupant. Tout du moins, c'était ce que pensait kasumi, étant donné qu'elle était confortablement installée dans son fauteuil. Les bras reposés sur les accoudoirs, sa respiration devenait petit à petit lente et régulière. Rien au monde ne pouvait perturber son rythme cardiaque, que ce soit en l'interrompant ou en saccadant sa cadence si apaisante. kasumi sentait l'organe battre lenteùment mais sûrement dans sa cage thoracique, faisant soulever successivement sa poitrine digne d'une adolescente comme les autres. Et un sourire étrangement paisible s'afficha gaiement sur son visage, surprenant silencieusement le crépitement des flammes dans la cheminée. Ses yeux se fermaient petit à petit, comme si elle s'apprêtait à s'assoupir pour se diriger au pays des rêves.

Quand tout d'un coup, un sursaut, tandis que sabako avait suivi la scène jusqu'au moment où kasumi en fut l'unique victime. Un ravissant petit visiteur venait leur passer un petit bonjour semble-t-il, et ce fut auprès d'uen kasumi reposée et avachie que la boule de poil vint se réfugier. Ce fut par son poids sur le ventre plat de l'adolescente, puis par ses ronronnements qu'il la surprit et la fit sourire de joie. Ses yeux bleu exprimaient toute la curiosité de l'univers, et le prenant affectueusement dans ses bras, s'amusant avec lui, elle écouta d'une oreille attentive ses "ronrons" de douceur et d'affection. Elle approuva vivement les paroles de sabako, le ravissant blondinet qui lui tenait compagnie.

"En effet!! Et quel ami! Un ravissant félin!"

Ledit félin commença à miauler. Un miaulement un peu plaintif, tandis qu'il roulait quelques fois sur lui-même, sur le ventre de kasu', parvenant à échapper aux mains de la ejune fille. Elle n'osa pas le serrer trop fort contre elle, bien que l'envie ne manquait pas, tant ses moustaches et sa bouille de félidé étaient à croquer.

"
Kyaaah!! Trop kawaii!!"

Commença la jeune fille en utilisant étrangement le dialecte japonais, chose qui ne lui ressemblait pas. Mais pendant qu'elle faisait ses crises de gagattage impénitents, il lui arrivait très souvent d'agir de manière insolite ou inhabituelle.Cela promettait d'être amusant.

Après avoir trouvé un peu de réconfort et d'amour dans les bras de kasumi, la boule de poil sauta du fauteuil pour atterrir avec légèreté sur le sol de la bibliotaique. La demoiselle aux yeux bleu le suivit d'un regard plein d'attention et d'interrogations, et elle rit de plus bel en constatant que le visiteur souhaitait s'incruster auprès de sabako. Le voilà qui sauta auprès du garçon pour se faire les griffes sur le coussin qu'il tenait férocement contre lui depuis tout à l'heure.

"
On dirait qu'il veut jouer avec toi! C'est un très beau tableau qui s'offre à moi! Il faut dire que tu dégages beaucoup d'insouciance et de candeur, sabako-kun! Et cela te va à merveille, si je peux me permettre! "

Il était vrai que la candeur allait parfaitement à sabako, ce jeune homme qu'elle venait de rencontrer et qu'elle appréciait de plus en plus. Quoiqu'elle puisse en dire. Un sourire presque maternel fleurit sur son faciès.
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